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CLIMAT l'essentiel

CODEPPI n'oublie pas son engagement historique et fort sur la protection et la defense des milieux naturels

Nous restituons dans cette rubrique les élements essentiels qui fondent nos convictions 

PRENDRE CONSCIENCE DE L'ECOLOGIE C' EST AVOIR COMPRIS QU'ON EST DANS LE SYSTEME, PAS A CÔTE, DANS LA NATURE, PAS A CÔTE

Ex-président du Muséum national d’histoire naturelle, le biologiste Gilles Bœuf enseigne à Sorbonne Université à Paris, et préside le conseil scientifique de l’Agence française pour la biodiversité.

Une conférence, un colloque de Gilles boeuf dure en moyenne entre 1h30 et 2 Heures. Nous avons sélectionné une expression concise en moins de 4 minutes, captation faite par France Inter dans son émission le Terre au Carré en 2019.

Spécialiste de l'observation et du suivi de l'évolution des espèces de la mer et des océans, il est depuis quelques années installé à Bordeaux, ou il poursuit aujourd'hui son activité de conférencier sur la biodiversité, en France et à l'étranger

RESSOURCE HALIEUTIQUE: LE COLLAPSE A DEJA EU LIEU

 

"LE" spécialiste mondial des effets de l'effondrement de la biodiversité dans les océans,  des effets de la surpêche sur les ressources halieutiques nous dévoile les défis immenses auxquels l’humanité doit faire face pour préserver les ressources halieutiques

Daniel Pauly, franco canadien, Biologiste marin, directeur du Fisheries Centre et professeur d’halieutique à l’Université de Colombie britannique à Vancouver, rejoint temporairement, pour écrire, l'IEA de Paris (Institut d'Etudes Avancées)

Il est l’un des premiers à avoir mis en garde contre les risques de la surpêche : "La tendance observée au cours des 45 dernières années a été une baisse du niveau trophique moyen des débarquements de pêche. Si cela continue comme ça, on pourrait se retrouver avec des dépotoirs marins dominés par du plancton." Écrivait-il en 1998.​

"On pêche trop et l'océan n'est pas aussi productif qu'il était avant." Il a observé les transformations des pêcheries marines, et dénoncé les pratiques destructrices comme le chalutage. Selon lui, cette technique est pire que toutes : "elle prend des poissons, et détruit l'écosystème des poissons à venir" à un rythme alarmant.

Á ceux qui lui reproche son catastrophisme, ce grand chercheur répond : "C'est naturel d'être catastrophiste sur l'halieutique, puisque on est déjà en pleine catastrophe ! Les stocks de thons rouge ou de morue à 2, 3, ou 4 % de ce qu'ils étaient il y a une centaine d'années. Le collapse a déjà eu lieu.".

À ses yeux, il est primordial que les scientifiques ne restent pas passifs : "il faut au moins essayer d'expliquer au public. Ne pas laisser la place à ceux qui ont des opinions, mais aucun savoir". 

 

"Il faut que l’État intervienne", affirme-t-il, et appelle à des actions concrètes pour freiner la surpêche et protéger l’environnement marin. Il souligne que les subventions gouvernementales à la pêche industrielle aggravent la crise, en permettant à des navires non rentables de continuer à opérer.

(source, presse scientifique et IEA Paris)

CONTRE L’AVIS DES PLUS SCEPTIQUES, CONTRE LES PROMESSES D’UNE ADAPTATION DE LA NATURE, NOS LITTORAUX SONT EN SURSIS .

 

Si la hausse du niveau de la mer ne fait plus débat dans la communauté scientifique, les incertitudes sont grandes sur le rythme d’élévation de l’eau par rapport au littoral. 

À chaque nouveau rapport, le G.I.E.C.  tente de donner une prévision globale de ce qui attend les populations côtières dans le futur.

Avec des prévisions probabilistes, des scientifiques de Singapour et des Pays-Bas ont utilisé une nouvelle méthode de calcul pour déterminer la hausse du niveau de la mer en fonction de l'évolution de nos émissions de gaz à effet de serre (G.E.S). Ils ont utilisé une méthode de « fusion », qui comprend des prévisions effectuées par les modèles informatiques en fonction de la trajectoire connue du réchauffement climatique, mais ils ont aussi intégré la possibilité que des événements naturels inattendus se produisent.

Ils ont ainsi déterminé que, d'ici 2100, le niveau global de la mer s'élèvera de :

  • 30 centimètre à 1 mètre dans un scénario de faibles émissions de gaz à effet de serre ;

  • 50 centimètre à 1,9 mètre dans un scénario de fortes émissions de gaz à effet de serre.

Ce scénario, estimé comme « très probable » selon les chercheurs, dépasse largement les prévisions du GIEC dans son dernier rapport (mars 2023)

Les villes côtières doivent commencer à anticiper une hausse bien plus grande que ce qui était prévu il y a quelques années. (source Earth’s Future traduction française)

 

Et c'est exactement l'enjeu de la révision en cours du PPRL de Lège Cap Ferret (Plan de Prévention du Risque Littoral), 

Rappel : Si le SCOT se base sur  le scénario RCP 1-2.6, le PPRL de LCF  a retenu le
scénario SSP 5-8.5 plus réaliste et cohérent par rapport aux dernières publications du GIEC. Mais encore faut  il en tirer des conséquences sur l'attitude à adopter tout de suite et notamment la recommandation toute récente que nous rapportons ci dessus.

Sur les raisons de l'accélération de l'élévation du niveau des eaux prenez connaissance de nos publications explicites qui suivent

L’ESSENTIEL SUR  L'EFFONDREMENT DE LA BIODIVERSITÉ

Les pressions sur la biodiversité entraînent un appauvrissement de la diversité des écosystèmes, un effondrement des populations de la faune, de la flore.

Ce phénomène est sensible sur nos territoires du  Bassin d’Arcachon.

Les scientifiques ont coutume de dire que toute portion de territoire sur la planète témoigne de ce phénomène  quasi exclusivement liée aux activités humaines.

  1. Pour saisir l'essentiel de ce phénomène, nous avons sélectionné un document explicite et bref que vous pouvez consulter ci après (source ministérielle)

  2. Sur nos territoires du Bassin d’Arcachon, le Parc Marin devrait en toute logique, nous documenter sur le réalité de ce phénomène. Mais il choisit de présenter une vitrine positive sur la biodiversité et pas sur  sa dégradation.

Ainsi si notre bassin  pouvait afficher dans les années 60 la richesse de ses  champs de  zostères, au fil du temps, ces champs ont fortement réduit        leur surface et ce ne sont pas les opérations médiatisées de collecte de graines et de replantation qui changeront la tendance. Vouloir planter des zostères sur des sols pollués et en attendre une résultat qui laisserait penser qu'avec déterminisme on peut inverser un processus irrémédiable, conséquence de la sur fréquentation et des usages nautiques, est une hérésie.

Pour ne prendre qu’une cause « stupide » d’atteinte à la biodiversité, citons les pratiques désastreuses de re ensablement des plages et des estrans des plages.

Consultez ci après le dossier du magasine spécialisé Reporterre de 2022 sur le sujet

CLIMAT : QUAND LA PENSÉE DÉTOURNE DE L’ACTION

Sur notre Presqu’île, notre maire a récemment déclaré « Je suis plus environnementaliste qu’écologiste »

Mettre en balance l’écologie d’un côté et l’environnementalisme de l’autre ne peut être qu’un propos personnel d’un élu qui souhaite ainsi créer une césure. Il lui revient de nous  expliquer le sens profond de cette affirmation

Et ce n’est pas à nous, CODEPPI, de le faire.

Faudra t il attendre que nos maisons soient inondées, submergées, ou brulées pour faire sortir la crise climatique que nous vivons, du brouillard abstrait que de tels propos de notre élu laisse planer ?

Le spectacle offert par nos élus des communes littorales du bassin, qui développent des éléments de langage dans le seul but de démontrer que leurs orientations et décisions sont les seules à même de répondre aux attentes de leurs administrés, est d’une médiocrité qui désole les associations de protection de la nature et de l’environnement (APNE)

Pour le CODEPPI, l’environnementalisme et le mouvement écologiste ont parmi leurs priorités la conservation des ressources naturelles, la préservation de la vie sauvage, la lutte contre la dégradation, la fragmentation et la destruction des habitats et des écosystèmes au sens le plus large.

Si un slogan doit résumer le sens de notre vigilance quotidienne qui en découle nous citons « PENSER globalement, AGIR localement ».

C’est le sens de notre détermination pour proposer « Un Autre Regard sur la Presqu’île »

BASSIN D’ARCACHON : 2024 A ÉTÉ 2,5 DEGRÉS PLUS CHAUDE QUE LA PÉRIODE 1951–1980

Comme l’indique un article de la presse locale (groupe Sud-Ouest), un météorologue de Meteo France qui publie la page Face Book quotidienne de la Météo du Pays de Buch, Florian Clément,  a dressé le bilan de l’année 2024 et confirme que  le bassin d’Arcachon, comme le reste de la planète, se réchauffe inexorablement

La température moyenne sur le Bassin et sur le Val de l’Eyre a été de 14,6 degrés sur l’année, soit 0,8 degré de plus que sur la période 1991-2020, 1,2 degré de plus que sur la période 1981-2010 et même 2,5 degrés de plus que sur la période 1951-1980.

Rappelons qu’à l’échelle mondiale, 2024 est déjà la première année à atteindre les + 1,5 degré de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Le seuil fixé par les fameux accords de Paris en 2016 qui risque donc vite de ne plus être d’actualité même s’il faudra le mesurer plusieurs années pour confirmer son franchissement.

Autre observation relative aux mouvements des marées : l’eau monte au fil des années et il en faut de moins en moins pour que le trait de côte recule et les périodes de submersion-inondation sur les zones littorales s’intensifient

ÉVÉNEMENTS MÉTÉOROLOGIQUES EXTRÊMES. ON EST SÛR DE RIEN, SAUF D’UNE CHOSE : LE PIRE RESTE À VENIR

Le climat se réchauffe trop vite pour que les modèles climatiques et météorologiques puissent pleinement en tenir compte.

Les records de températures, d’orages violents et d’inondations révèlent de nouveaux extrêmes rendus possibles par le changement climatique

Les phénomènes météorologiques extrêmes sont, par définition, rares sur notre planète. Les orages violents, les vagues de chaleur caniculaire ou encore de froid mordant illustrent ce dont le climat est capable dans ses pires moments.

Les scientifiques définissent le « climat » comme la distribution des événements météorologiques qui peuvent être observés sur une période donnée, par exemple à travers les températures minimales et maximales, les précipitations totales ou le nombre d’heures d’ensoleillement. Ils en déduisent des mesures statistiques, telles que la température moyenne (ou normale).

Comme le temps peut s’appréhender à plusieurs échelles, de la seconde à la décennie, plus la période sur laquelle le climat est analysé est longue, plus ces analyses capturent avec précision l’éventail infini des configurations possibles de l’atmosphère.

En règle générale, les météorologues et les climatologues ont recours à une période de 30 ans pour décrire le climat, période qui est mise à jour tous les dix ans.

Mais cette façon de représenter le climat ne tient plus la route lorsque le climat lui-même évolue rapidement.

Un horizon mouvant pour les modélisateurs

Si le climat consiste en une gamme d’événements météorologiques possibles, ce changement rapide a deux implications.

  • Tout d’abord, cela signifie que tous les événements météorologiques observés pendant une période climatique de 30 ans ne se sont pas produits dans le même contexte climatique global.

  • Deuxièmement, l’évolution rapide du climat signifie que nous n’avons pas nécessairement encore rencontré tous les phénomènes météorologiques extrêmes que la chaleur actuellement stockée par l’atmosphère et les océans peut produire

De fait, nous pouvons nous retrouver terriblement mal préparés aux nouvelles conditions que le climat peut désormais créer, si toutes les conditions météorologiques adéquates se réunissent en même temps.

C’est en partie pour cette raison que l’impact réel d’un réchauffement donné à l’échelle planétaire n’apparaît pleinement qu’après plusieurs décennies. Il va de soi que nous ne pouvons dorénavant plus utiliser cette méthode, étant donné que le climat change rapidement.

Un consensus apparait cependant entre spécialistes : Les risques de températures extrêmes en Europe de l’Ouest sont sous-estimés

Malgré un réchauffement record de la planète, l’été 2024 a été relativement frais au Royaume-Uni (et perçu comme tel, à tort ou à raison, sur une partie de la France, ndlt). Les deux dernières années ont pourtant été marquées par des températures globales bien supérieures à tout ce qui n’avait jamais été observé auparavant. Ainsi, les extrêmes potentiels se sont probablement encore aggravés par rapport à tout ce que nous avons connu jusqu’à présent.

En août 2022, nous nous en sommes sortis, mais nous ne serons peut-être pas aussi chanceux la prochaine fois.

(source The conversation 3 sept 2024 Par Hayley J. Fowler, Professor of Climate Change Impacts, Newcastle University, Simon H. Lee, Lecturer in Atmospheric Science, University of St Andrews et Paul Davies, Chief Meteorologist, Met Office and Visiting Professor, Newcastle University)

RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : ROLE DES ZONES GLACIAIRES​

Rappels 

L’accord de Paris signé en 2015 fixe comme objectif, de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. Pour la première fois, la température moyenne à la surface de la Terre sur la période de février 2023 à janvier 2024 a dépassé 1,5 degré par rapport à l'ère préindustrielle. Un signal fort.

Dans le détail, sur la période entre février 2023 et janvier 2024, la température moyenne de la surface de la terre était de 1,52°C supérieure à la période 1850-1900, selon les données l'observatoire européen Copernicus.Cependant la limite de +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle dans les accords de Paris doit se comprendre au sens climatique du terme.

C'est-à-dire qu'il s'agit de températures moyennées sur 10 ans, 20 ans, 30 ans.Mais force est de reconnaitre que l'objectif de l'accord signé en 2015 sera dépassé selon les projections basées sur les engagements des pays "au début de la décennie 2030-2040. Le dépassement sera acté quand, deux années sur trois, la température moyenne de l'année considérée dépassera +1,5 degré.Les scientifiques appellent désormais rapidement à décroitre la courbe des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Pour y arriver il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2019, de 43% en 2030, de 69% en 2040 et de 84% en 2050.En clair, il faut viser la neutralité carbone d'ici le milieu du siècle, à un niveau global.

 

Réchauffement climatique = élévation du niveau des océans

Le changement climatique affecte les glaciers et les banquises polaires. Avec des conséquences induites sur l’écosystème terrestre et ses habitants.  Ces changements entraînent des conséquences sur nos ressources en eau, menacent nos littoraux et les populations qui y résident, et se traduisent par des répercussions sur les courants océaniques qui, à leur tour, agissent sur le climat

A ce titre la glaciologie est devenue un domaine d’expertise le plus en pointe pour essayer d’éclairer l‘évolution de notre cadre de vie.

Ces spécialistes résument dans un graphique la situation telle que l’on peut l’appréhender en ce début 2025.(graphique consultable en pièce jointe)En listant 15 zones géographiques concernées Ils projettent le point à partir duquel l’augmentation de la température aura provoquée l’atteinte du « point de bascule » .Chaque point est visualisé comme un curseur dans une échelle de temps.Et sur cette vision des différents curseurs, la limite du dépassement de 3°C, prise comme une vigie dans le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC 3) est reportéeC’est ce graphique que nous choisissons pour fixer notre attention sur le sujet riche et complexe du Réchauffement Climatique.

 

Nous nous appuyons sur la qualité pédagogique des conférences organisées un peu partout en France par Heidi SEVESTRE, glaciologue, passionnée de l’Arctique, qui vit 6 mois par an au Svalbard, la région habitée se situant la plus au Nord du globe. Elle consacre son temps à l’étude et à la sensibilisation scientifique. Elle est membre international de l’Explorers Club, travaillant à l’AMAP, le Programme de surveillance et d’évaluation de l’Arctique, Groupe de travail du Conseil de l’Arctique. Elle est une passionnée de la communication scientifique et dirige chaque année plusieurs expéditions vers des régions froides. Cette année, 2024, elle a remporté la médaille Shackleton inaugurale pour la protection des régions polaires.

 

Pour compléter la portée de ce graphique, rappelons que la disparition de la calotte glaciaire du Groenland se traduirait par une élévation de 5 – 6 mètres du niveau des océans et que la disparition de la plupart des sites listés si dessus entrainerait une élévation comprise entre 50 et 100 mètres.Ce mécanisme rappelé ci-dessus est réglé comme une horloge. Pour envisager de le ralentir, un seul levier : la baisse drastique des émissions des gaz à effet de serre (GES)Ensemble et collectivement, il est encore possible de construire un avenir plus viable, durable et désirable

CLIMAT : CARBON BRIEF ANALYSE LA COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE

Les plus grands climatologues du monde représentent une communauté très homogène et une diversité très limitée, ce qui a pour résultat d'orienter directement leurs études, estime l’organisme environnemental Carbon Brief.   

En 2021, l’agence Reuters a dressé la liste des 1 000 climatologues les plus influents du monde, une liste basée sur le nombre de leurs publications scientifiques, mais aussi sur leur popularité sur les réseaux sociaux. Et parmi ces 1 000 climatologues, seulement 122 sont des femmes, et seulement une poignée d'entre eux sont originaires de l'hémisphère Sud ! La quasi-totalité des climatologues influents sont donc des hommes habitant dans l'hémisphère Nord. Les trois quarts des auteurs d'études climatiques proviennent d'Europe et d'Amérique du Nord. Moins d'1 % des auteurs proviennent d'Afrique.

Carbon Brief estime que « cela crée un aveuglement concernant les besoins des personnes les plus vulnérables au changement climatique », autrement dit les habitants des pays du sud et les femmes, surreprésentées dans les victimes des catastrophes climatiques.

9 climatologues sur 10 travaillent pour des organisations implantées dans des pays riches (des États européens, en particulier l'Angleterre, les États-Unis ou d'Océanie), 29 % des climatologues sont originaires des États-Unis.

À l'inverse, certains pays, pourtant très affectés par les conséquences du réchauffement climatique, n'ont absolument aucun climatologue.

Carbon Brief estime que cela pose deux problèmes majeurs : tout d'abord, les scientifiques des pays les plus riches ne partagent pas forcément leurs données avec ceux des pays les plus vulnérables qu'ils étudient.

Autre problème soulevé par Carbon Brief, le choix des pays étudiés et l'angle de l'étude, dictés par la vision de chercheurs de sexe masculin habitant dans les régions du nord. Comme le rappelle l'organisme, le cerveau des femmes et des hommes est différent : la faible représentation des femmes dans les études climatiques « nous prive d'une autre catégorie de cerveaux qui pourrait aussi contribuer à la science ».

La science du climat serait donc élitiste, incomplète et étriquée dans une perspective bien spécifique aux pays de l'hémisphère Nord.

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE A AMPLIFIÉ LES DÉSASTRES NATURELS EN 2024

En 2024, aucune région n’a été épargnée par les catastrophes naturelles. Et elles sont quasi toutes aggravées par le réchauffement climatique.

Selon le réseau de scientifiques World Weather Attribution (WWA), référence dans l’analyse de l’influence du réchauffement climatique sur les désastres naturels, presque toutes les grandes catastrophes étudiées ces douze derniers mois ont été exacerbées par les conséquences des émissions de gaz à effet de serre de l’humanité.

1. Canicules

Aucun continent n’a été épargné par la chaleur extrême. Au Mexique, une canicule a été si intense que des singes hurleurs sont tombés morts des arbres, tandis qu’au Pakistan, des millions d’enfants ont été retenus chez eux lorsque le thermomètre a franchi les 50 °C. En Grèce, une canicule précoce, plus de 40 °C dès juin, a entraîné la fermeture de l’Acropole et alimenté de violents incendies, marquant le début de l’été le plus chaud jamais observé en Europe.

2. Inondations

Des océans plus chauds entraînent une évaporation d’eau accrue et une atmosphère plus chaude retient davantage d’humidité (jusqu’à 7 % de plus par 1 °C), de quoi provoquer des pluies torrentielles.

En Afrique, Émirats arabes unis, Kenya, Ouganda, Somalie, Burundi, …

En Europe, en particulier l’Espagne

En Afghanistan, Russie, Brésil, Chine, Népal, Inde, Pakistan, États-Unis…

3. Cyclones

La surface plus chaude des océans a alimenté en énergie les cyclones tropicaux, accélérant la force de vents destructeurs au moment de toucher terre.

Des ouragans majeurs, tels que Milton, Beryl et Helene...

Des typhons comme Yagi

Des cyclones comme Chido,

Tous ces phénomènes auraient été moins puissant sans le changement climatique,

4. Sécheresses et incendies

Sous l’effet du dérèglement climatique, certaines régions du monde deviennent plus humides et d’autres plus sèches. La sécheresse a frappé sévèrement plusieurs régions des Amériques, provoquant des incendies de forêts massifs dans l’ouest des États-Unis, au Canada et même dans certaines zones d’Amazonie, pourtant l’une des plus humides au monde. À cause de mois de sécheresse successifs dans les pays du sud de l’Afrique, quelque 26 millions de personnes étaient menacées par la faim en décembre, selon le Programme alimentaire mondial.

5. Coût

Les phénomènes météorologiques extrêmes ont coûté la vie à des milliers de personnes en 2024 et d’innombrables populations encore plus appauvries. Sur le plan économique, les catastrophes naturelles ont causé 310 milliards de dollars de pertes dans le monde, selon une estimation du groupe d’assureurs Swiss Re.

Au 1er novembre, les États-Unis enregistraient depuis le début de l’année 24 désastres météorologiques dont les dégâts dépassaient le milliard de dollars, selon les autorités. Au Brésil, la sécheresse a coûté 2,7 milliards au secteur agricole entre juin et août. Et côté viticulture, la production mondiale de vin, minée par les intempéries, a atteint un minimum jamais vu depuis 1961, selon une organisation professionnelle internationale.

L'ÉLÉVATION DU NIVEAU DE LA MER VA SUBMERGER LES PRINCIPAUX PORTS PÉTROLIERS

Paradoxe ou ironie, l'élévation du niveau des mers et des océans liée au changement climatique devrait affecter les principaux ports pétroliers dans le monde ( Communication de l'Initiative internationale sur le climat et la cryosphère (ICCI) de novembre 2024)

Une prévision qualifiée "d'ironique" par les chercheurs, alors que le réchauffement climatique est largement causé par la combustion d'énergies fossiles et que l'abandon du pétrole et la transition vers des énergies renouvelables pourraient permettre de freiner le phénomène de la montée des eaux. Selon l'étude, une élévation de seulement un mètre de haut du niveau des eaux pourrait submerger parmi les plus gros ports pétroliers de la planète. Or, ce niveau de montée des eaux est désormais considéré comme inévitable d'ici un siècle, d'après l'ICCI, et pourrait même advenir dès 2070 si les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas.

Parmi les lieux concernés, l'étude cite 13 ports situés aux quatre coins du globe.

Ceux de Ras Tanura et Yanbu, en Arabie saoudite, Ceux de  Houston et Gavelston aux États. Ceux de  Rotterdam, aux Pays-Bas, d'Ust-Luga, en Russie,

Enfin deux ports aux Émirats arabes unis, trois en Chine (dont celui de Shanghai), un en Corée du Sud sont concernés, ainsi que celui de Singapour.

"C'est ironique que ces ports pétroliers se trouvent à moins d'un mètre de l'élévation du niveau de la mer et qu'ils soient obligés de garder un œil sur l'élévation du niveau de la mer pourtant lui-même lié à l'utilisation continue des combustibles fossiles", a souligné la directrice de l'étude Pam Pearson

Selon elle, cette situation démontre que l'élévation du niveau des eaux "ne semble pas avoir été prise en compte par les gouvernements".

"Refuser de fermer les robinets du pétrole revient à laisser les robinets ouverts pour la montée du niveau de la mer", juge de son côté le conseiller scientifique principal de l'ICCI James Kirkham.

"Si les dirigeants ne redoublent pas d’efforts pour s’éloigner des combustibles fossiles, les terribles conséquences de la montée du niveau de la mer ne feront qu’augmenter, affectant tous les pays dotés d’un littoral, y compris ceux qui continuent à faire obstacle aux efforts accrus de décarbonisation", prévient-il, avec de possibles ruptures d'approvisionnement en énergie fossile.

 

 

360° SUR LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

  • LE PRINCIPAL CHANGEMENT N’EST-IL PAS DANS  L’IMPORTANCE DONNÉE AU TEMPS, PAS LE TEMPS MÉTÉOROLOGIQUE MAIS LE TEMPS QUI S’ÉCOULE ?

  • SOMMES-NOUS LES MIEUX PLACÉS POUR RÉPONDRE À CES QUESTIONS ?

  • FINALEMENT AYONS LE COURAGE DE PRENDRE, TOUT DE SUITE NOTRE PART, À CES ENJEUX VITAUX.

Consultez ci après notre point de vue

Notre chronique 360° du 11 juin 2024

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